20 novembre 2013

Mourir d'aimer...

Chère Famille,

Aujourd’hui je vous écris heureuse, heureuse car pour moi la guerre est terminée. Je n’ai pas à me plaindre contrairement à d’autres car je suis tombée amoureuse… 
Certes cela n’était pas très gai car les conditions dans lesquelles nous vivons sont difficiles, mais il était là pour moi, tous les jours il me donnait sa ration pour que je ne meurs pas de faim. Pendant de longs moments j’ai eu peur, peur d’être seule… Même quand ils faisaient l’appel, s’il n’était pas là je mourrais de peur à l’idée de savoir que je n’allais peut-être pas entendre mon nom à cause de mes oreilles glacées par le vent d’hiver. Durant toute cette longue période il a toujours été là pour moi et c’est grâce à lui si je suis encore vivante aujourd’hui. 
Papa, Maman ne m’en voulez pas, j’aurais aimé me marier avec lui mais le destin n’en fait que je ne pourrais jamais. 
Papa, Maman pardonnez-moi, je m’en veux de ne pas vous avoir suivis dans ce magnifique continent où la crainte n’est plus que poussière, tout cela pour un mari déclaré mort à la guerre. 
Papa, Maman ne m’en voulez pas car cet homme se nomme Aaron Deitchler. 
Papa, Maman  pardonnez-moi car il est dirigeant du camp et fait partie de la lignée du Führer… 
Aujourd’hui je vous écris heureuse, heureuse car pour moi la guerre est terminée, terminée car ce soir, à la tombée de la nuit je serais exécuté. Aaron s’est absenté et ils en ont profité en me disant que je n’étais plus d’aucune utilité. Je l’ai aimé jusqu’au bout… De sa langue de serpent jusqu’à son plus bel atout. Je l’ai aimé jusqu’au bout des nuits passées dans ses bras, jusqu'à cette dernière nuit de froid.

Papa, Maman je vous aime, donnez tout mon amour au petit frère, dites-lui simplement que je le surveille de haut à présent…


Agnès Kelior

Le 15 Janvier 1945

5 novembre 2013

Eau de vie...

Je nais dans un monde doux,
Oh ! Grand confort, j'oublie tout,
Quand le moment est enfin venu de quitter mon nid,
Je sais déjà comment est tracée ma vie;
Je saute dans un nouveau monde aux grandes promesses,
Je tombe dans un froid que me gèle l'esprit,
M’apercevant qu'elle m'a bien eu cette grande traîtresse,
Quelle erreur d'avoir écouté la vie...
Qui pourtant me susurrait tous les soirs à l'oreille,
Que je découvrirais une tirée de merveilles.
Et je me suis écrasé,
N'ayant eu le temps de ne rien rattraper,
Car aux yeux de la vie,
Je ne suis qu'une goute de pluie...

16 octobre 2013

Du temps...

S'arrêter de vivre quelques secondes... Afin de constater le temps...
Le temps que j'ai perdu, que tu as perdu, que nous avons tous perdu ! As-tu déjà pensé à te retourner? A regretter le temps passé?

Ce temps auquel personne ne fait attention, le temps qui me tue, te tue, nous tue...

Non personne ne fait attention à ce qu'il a perdu derrière lui à cause du temps...
Le temps, incroyable machine qui efface les meilleurs souvenirs ou qui les brouilles, laissant en parfaits états ceux qui font mal au cœur, ceux qui angoissent la vie future, ceux qui font défiler nos larmes sur nos visages, ceux qui font hurler nos sentiments...
Nous ne pensons qu'au temps qui arrivera prochainement en ayant hâte, puis on finit par regretter, puis a languir cette hâte qui nous manque, qui nous fait "du bon temps".
Nous ne pouvons pas faire demi-tour...

Aujourd'hui je regrette mes actes passés "vite fait" je regrette de ne pas avoir pris le temps, de ne pas avoir accordé de temps, car maintenant le regret berce mes rêves les plus beaux, ces rêves qui m'évadent de cette prison dans laquelle le temps m'enferme. Mais il me rattrape et me ramène à la raison... il change les gens et me fait souffrir... il nous fait tous souffrir...


A l'avenir ne vous plaignez pas de ne pas avoir le temps, nous avons toujours le temps, du temps à accorder aux choses que nous perdrons si le temps ne leur est pas accordé...


28 septembre 2013

Je ris...

Volant dans le firmament de mes rêves,
Survolant tous ceux qui pleurent leur chair,
Annonçant la fin à ceux qui se lèvent,
Accusant les Hommes de détruire leur terre;

Je ris, Je ris

Nuisant à tout ce qui n'est que plus loin,
Je m'emporte là ou le vent me mène,
Me moquant  de tous ceux qui sont sereins
Et bénissant ceux qui créent la haine;

Je ris, Je ris

Je ris de tous ceux qui ne sont plus,
Je ris, je ris car je suis une âme perdue...

24 septembre 2013

Quand j'étais petite...

"Quand j'étais petite on me demandais souvent: "Est-ce que tu as un amoureux?" et ma réponse a toujours, toujours été oui, parce que quand on est petit, on est naïf, insouciant, heureux quoi...
Mais au fil du temps cela change, plus on grandit, plus on se rend compte que la vie est dure, les gens sont cons, que nos relations ne sont plus les mêmes, trouver quelqu'un qu'on aime et qui nous aime en retour c'est difficile. Comment faire? Quelles solution? Que faut-il que je change?
Après tout qu'est ce que c'est l'amour de notre génération? Se rencontrer en soirée, sortir ensemble, faire l'amour et puis se faire lâcher?
Mais le vrai amour, celui qui donne des papillons dans le ventre, celui qui rend heureux, celui grâce auquel nous sommes épanouis dans notre relation, qui y pense? "

Léa Galamand.
(Texte original)

15 septembre 2013

L'animal

L'Homme crée ses merveilles,
L'Homme évolue,
L'Homme est le vivant,
L'Homme est la beauté,
L'Homme aime;
Mais qu'est-ce que l'Homme?
L'Homme est tué par ses merveilles,
L'Homme se mutile,
L'Homme est la mort,
L'Homme est la violence,
L'homme est la haine;

L'Homme est animal,

L'Animal est homme.

12 septembre 2013

Baiser de Haine


S'en vouloir mais sans savoir pourquoi,
Se remettre en question,
Avoir peur de la fin,
Voyant le temps se noircir...

La haine est mon amie,
Dans ce qui paraît être la Vie;
La haine est à mes côtés,
Lorsque je traverse la noirceur des près...

11 septembre 2013

L'ange aimé...


Si un jour on m'avait dit que je te rencontrerais je n'aurais jamais cru cette personne qui avait, par mon impression la voix si douce lorsqu'elle prononça ton nom...

Jamais je n'aurais cru à cet ange qui vient me libérer; Me libérer de mes peines, mes chagrins, qui font que tu te rapproches de moi, ce sentiment que l'on appelle amour, je l'ai ressentis pour la toute première foi lorsque je t'ai vu; on aurait pu craindre que je sois malade; mais en vain, ce sentiment, cette douleur qui jaillissait en moi venait de toi, et c'est à ce moment là , aussi précieux soit-il que je t'ai aimé...
Je ne sais pas aimer, ni avec les yeux ni avec la tête, juste avec le cœur, mon cœur qui ne t'appartient plus qu'à toi, ne joue pas avec, ne le brûle pas; fait juste en sorte qu'il reste avec toi, et ce pour toujours.
Mes larmes de joie, parcours mes écrits en ce moment même car je ne sais, et je ne saurais jamais contrôler ce sentiment trop âpre qui me meurt un peu chaque jour, qui me fait souffrir et pleurer, qui joue avec moi, tu ne le vois pas car lorsque tu es là, tu es l'étoile de mon cœur, scintillante, qui éblouis mon âme, je me sens bien à tes côtés, je me sens en sécurité. T'exprimer mon amour est impossible, seulement un "Je t'aime" sort constamment de ma bouche.

"Je t'aime", ce mot qui va si vite, ce mot tellement employé qui ne veut plus rien dire, alors que pour moi il n'y a que par ces mots que je t'exprime ma joie à tes côtés.
Il m'a fallu un jour pour t'aimer, mais il me faudra une éternité pour t'oublier.
Alors je t'en prie, ne part pas, ne repart pas aussi loin de mon cœur, pour moi et pour toi, je te demande cela afin de ne plus jamais connaitre l'assassin de mon cœur, reste avec moi, à la vie, à la mort...